
Pierre Lardet profite de la grande popularité des troupes coloniales pour lancer massivement son produit. Il va jusqu’à distribuer lui-même aux soldats « la nourriture abondante qui se conserve sous le moindre volume possible ». L’invention du slogan «Y’a bon» s’inspire du langage de ces soldats. Peu à peu le personnage et le slogan seront associés sous l’expression «l’ami y’a bon».

« Les années passent, le slogan simplissime reste, […] le noir qui sert de support voit ses traits légèrement changés: si la chéchia rouge et bleue demeure, le grand niais a maintenant de grosses lèvres bien rouges, des dents bien blanches, des yeux exorbités de plaisir (probablement sa joie devant le bon bol de Banania!).
«[…] Nous sommes en 2005, mais Banania est revenu, et les ingrédients sont hélas toujours les mêmes: La chéchia rouge et bleue du tirailleur. Le dessin a été affiné mais les lèvres demeurent énormes. Même s’il est bien plus jeune, le “tirailleur” a toujours les yeux écarquillés devant l’appétissant bol!

« Même si, conclut le rédacteur de Grioo.com, la société Nutrial qui a racheté la marque à Unilever en 2003 affirmera probablement n’avoir rien à voir avec son historique chargé, pouvons-nous tolérer longtemps qu’en 2005, nous soyons représentés comme nos ancêtres il y a 90 ans? Pouvons-nous tolérer longtemps qu’une marque engendre des profits colossaux en s’asseyant sur notre image? »
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